La Directrice de l’éducation surveillée et de la protection sociale (DSPES), Diabé Siby, a plaidé mardi à Dakar pour plus de vulgarisation des activités de sa structure qui, a-t-elle estimé, est victime d’un manque de communication surtout face au phénomène de rapt d’enfants constaté actuellement au Sénégal.
« Il y a eu un grand manque de communication qui nous a été préjudiciable », a soutenu la magistrate, ancienne directrice du Bureau sénégalais des droits d’auteur (BSDA), devenu la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav).
Après deux mois et demi dans sa nouvelle fonction, Mme Siby a convié la presse dans son siège, sis au ministère de la Justice, pour faire un mea culpa sur le fait que son entité ne soit pas tellement connue du grand public, alors qu’elle œuvre de manière continuelle dans la prise en charge et la protection de la couche sociale, surtout des enfants. Ce faisant, elle a souhaité s’appuyer en partie sur la presse pour mener à bien sa mission.
« Aujourd’hui je dois dire que la situation que nous vivons doit faire appel à un sursaut national. C’est l’affaire de toute la nation sénégalaise. Et je crois profondément que la presse, dans ce sursaut national, a une grande responsabilité », a dit la directrice de la DSPES, prenant exemple sur les Etats Unis d’Amérique dont la population fait bloc à chaque fois qu’elle est « frappée d’un drame » national.
Parmi les missions de la DSPES, la protection des enfants en danger ou en conflit avec la loi est la plus en vue, même si la portée de son action peine à être sentie au regard de la situation des enfants de la rue et du phénomène de rapts d’enfants qui secoue le pays.
La protection des enfants implique au Sénégal une multiplicité d’acteurs. Mais la DSPES a édifié quatre typologies de centres qui ont des missions ciblées dans l’éducation et la protection des enfants, à savoir le centre de premier accueil, le centre de sauvegarde, le centre polyvalent et le centre d’adaptation sociale.
Le problème réside toutefois sur le fait que les effectifs de ces établissements ne sont pas à même d’accueillir tous les enfants qui devraient y être. Par exemple, il n’y a que 3 centres de premier accueil dans les 14 régions du Sénégal, note un des collaborateurs de la directrice.
Cette dernière souligne aussi que la responsabilité de récupérer les enfants (de la rue) et les placer au niveau des centres d’accueil nécessite « tout un processus ».
Cette action est régie en effet par un cadre normatif, mais aussi, ces enfants sont « des enfants de la justice », a soutenu Mme Siby, qui s’est engagée, en outre, dans une stratégie de renouvellement de son effectif qu’elle a trouvé « extrêmement réduit mais de qualité »
ODL/te/APA
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