La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a fait face à la presse, le samedi 5 octobre dernier, pour dénoncer le non-respect par les autorités des engagements pris à leur endroit. Ses membres ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève illimitée décrété récemment. Ils ont également fustigé le mutisme des autorités face aux problèmes qu’ils vivent au sein de leurs campus, tout en s’insurgeant aussi contre la volonté de la tutelle d’y orienter plus de 5000 étudiants. |
La livraison des 2000 lits ainsi que le redémarrage des travaux de construction du bloc administratif et pédagogique constituent la condition sine qua none pour l’accueil de nouveaux bacheliers à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. C’est ce qu’a fait savoir la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL), le samedi 5 octobre dernier.
Face à la presse, son président de séance, Aboubacry Sall, a fait part de leur déception à la suite de la rencontre d’avec le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, survenue le jeudi 3 octobre 2019 à Diamniadio. “Comme à l’accoutumée, le ministre a servi une série de promesses et d’engagements qui, en aucune façon, ne pourraient être source d’approbation. Aujourd’hui, la CESL requiert du ministre Cheikh Oumar Hanne la satisfaction effective de ses revendications”, a précisé Aboubacry Sall. L’une de leurs inquiétudes reste aujourd’hui la volonté du ministre d’orienter plus de 5000 nouveaux bacheliers à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, faisant fi des conditions catastrophiques d’accueil et de la requête de l’Assemblée de l’université de ne pas y orienter plus de 2300 nouveaux bacheliers. “Aujourd’hui, la CESL rappelle au ministre que le seul déterminant pour une éventuelle levée de mot d’ordre, c’est la satisfaction de l’ensemble de ses points de revendications. Il s’agit, entre autres, de la réhabilitation de la voirie interne, de la réhabilitation des restaurants universitaires, le paiement des bourses de tous les étudiants omis, le démarrage des travaux du grand projet d’assainissement dont l’ordre de service a été remis depuis octobre 2018 et enfin la justice pour notre camarade feu Mouhamadou Fallou Sène”, a-t-il ajouté. Il a tenu aussi à fustiger le mutisme et la complicité flagrante des autorités universitaires qui semblaient être plus préoccupées par la sauvegarde de leurs postes que par la résolution de leurs problèmes. Aboubacry Sall de dénoncer également le manque de considération des autorités à l’égard de l’université, en minimisant les difficultés auxquelles celle-ci est confrontée depuis belle lurette. |