La région de Kaffrine, malgré la prévalence du Covid-19, a fait preuve de résilience l’année dernière relativement à la plupart des indicateurs scolaires, mais elle reste confrontée au défi lié à l’accès au préscolaire, a indiqué l’inspecteur d’académie (IA) Aboubacar Sadikh Niang.
Concernant le bilan de la région dans le domaine de l’éducation, il a soutenu que « globalement, les résultats sont bons, mais les défis sont encore là, car pour l’accès au préscolaire, il y a des efforts à faire notamment en termes de constructions pour mettre nos établissements aux normes ».
Aboubacar Sadikh Niang s’exprimait jeudi au terme de la revue annuelle de l’inspection d’académie de Kaffrine, rencontre ayant porté sur l’évaluation des résultats obtenus par le système éducatif du Ndoucoumane l’année dernière.
« Malgré la pandémie, Kaffrine a été résilient pour l’essentiel des indicateurs autour desquels nous sommes attendus. Il y a eu des progrès même si c’est des progrès faibles (…) pour booster ces indicateurs », a précisé M. Niang.
Selon l’IA, relativement au développement intégré de la petite enfance, par exemple, des efforts doivent être faits afin de relever les indicateurs d’accès.
Dans cette perspective, le Projet Investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (PIPADHS) doit être considérée comme « une opportunité forte » à saisir par les acteurs.
Le PIPADHS, dit-il, devrait permettre à la région de Kaffrine de faire « un certain nombre de pas en avant du point de vue du taux brut de préscolarisation ».
Aboubacar Sadikh Niang est revenu sur d’autre défis « persistants » dans le secteur, parmi lesquels la question de l’état civil, mais aussi d’autres difficultés liées aux mariages précoces et à la qualité des performances scolaires.
Interpellé sur le déficit en personnel enseignant dans la région, il a reconnu « un problème réel (mais) qui n’empêche pas (toutefois) le fonctionnement correct des établissements ».
« Fort heureusement, le recrutement complémentaire d’enseignants en perspective va soulager le secteur, surtout face à la multiplication des classes multigrades », a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas seulement le déficit en enseignants qui constitue l’explication fondamentale de la multiplication des classes multigrades », cette situation est aussi liée aux « effectifs des élèves », a souligné l’inspecteur d’académie.
D’où selon lui « l’importance de la sensibilisation et de l’information par rapport à l’offre de l’éducation ».
Il estime que les classes multigrades sont une opportunité pour l’enfant, en ce qu’elles permettent « un encadrement de proximité », à condition que les enseignants soient bien formés.
L’inspecteur d’académie a annoncé, à cet effet, la mise en œuvre d’un partenariat déjà ficelé pour renforcer la capacité de 657 enseignants qui tiennent des classes multigrades, par le biais de sessions de renforcement de capacités leur permettant de mieux faire leur travail.