Cela grâce à sensibilisation des associations de parents d’élèves, des ONG et des organisations locales qui a vu ce taux s’améliorer en milieu urbain et en milieu rural.
C’est la fin des dernières compositions pour le compte de l’année scolaire 2024-2025, à l’école Pikine 7/A, dans la banlieue de Dakar.
Première bonne surprise : comme dans les autres écoles primaires publiques de la commune de Pikine Nord, le taux de scolarisation des filles est plus élevé que celui des garçons.
El Hadj Badara Taye, instituteur à l’Inspection de l’éducation et de la formation de Pikine, est en service dans cette école :
« Maintenant, le taux a augmenté. Par le passé, peu de filles fréquentaient l’école à cause des réalités sociales. Aujourd’hui, l’Association des parents d’élèves et les organisations qui gravitent autour de l’école, qui servent de relais, nous ont aidé à conscientiser les populations », explique El Hadj Badara Taye.
« Ce qui fait que, maintenant, ils ont le courage d’amener leurs filles à l’école. Maintenant, la tendance s’est renversée. Il y a plus de filles que de garçons », se réjouit-il.
C’est la constance qui pose problème
Le problème n’est donc plus lié à l’inscription des jeunes filles, mais plutôt à la poursuite jusqu’à son terme de leur scolarité. Cette année, sur un effectif de 762 écoliers inscrits dans son école, 394 sont des filles.
« La scolarisation des filles, ça marche, mais c’est l’achèvement qui pose problème. A l’élémentaire même, dans nos petites classes, les CEI, 6e, 5e, 4e, même 3e, parfois, ce sont les filles qui sont plus nombreuses que les garçons. C’est ça, la réalité. Mais d’une manière générale, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu et qui enfreignent le suivi de la scolarisation des filles« , explique Moussa Fatoma Badiane, directeur de Pikine 7/A.
« Je suis là depuis 2020. Moi, j’étais dans un village à Fatick avant de venir à Dakar », dit Hermine Manga Sagna, enseignante à l’école Pikine 7/A