Des cadres de l’enseignement supérieur public et privé étaient en conclave vendredi et samedi à l’université Générale Lansana Conté de Sonfonia à Conakry. C’était dans le cadre du conseil de cabinet élargi aux institutions d’enseignement supérieur public. Une occasion pour passer au peigne fin l’année universitaire en cours et dégager des perspectives pour l’année à venir. Une concertation qui a eu lieu en présence du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a constaté sur place Guinéenews.
A tour de rôle ces responsables ont partagé leurs expériences, fournis les bilans de leurs services et mis à nu les manquements.
« Je crois que cette rencontre, c’est l’une des meilleures choses à faire dans l’approche systémique et dans le partage d’expérience. Parce qu’ici on a la chance d’avoir à la fois le cabinet, c’est-à-dire le ministre qui s’occupe du cadre politique de l’enseignement supérieur et les établissements de formation et de recherche qui s’occupent du cadre didactique. Donc, c’est une occasion de diagnostiquer l’enseignement supérieur, faire le bilan et poser les bases pour l’année à venir», lance Professeur Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’institut supérieur de formation à distance.
Dans l’ensemble le bilan de l’année universitaire en cours semble être positif, selon Zakaria Diallo de la cellule de communication du ministère.
« Le bilan est pratiquement positif, si on tient compte des bilans que les responsables ont présentés. On a eu un plus par rapport à ce qui était là surtout si on regarde les différentes reformes engagées dans le secteur. Il s’agit entre autres de l’orientation des bacheliers par la plateforme Gupool, le recensement biométrique des étudiants pour moraliser le financement au niveau de l’enseignement supérieur. Une chose qui a permis de connaître le nombre d’étudiants dans nos institutions et le montant que cela coûte à l’Etat », détaille Zakaria Diallo.
Des réalisations faites dans le cadre des infrastructures et dans le domaine pédagogique sont salutaires, précise professeur Saliou. Ce sont le respect du calendrier académique, le fonctionnement des services de gestion en l’occurrence les rectorats, les conseils d’universités, la construction de réceptifs administratifs sur des fonds propres des universités comme à Kindia, des salles de classes des amphithéâtres un peu partout à Sonfonia, à Dalaba, à Faranah, un Laboratoire de recherche à Dalaba. En pédagogie, on a connu deux écoles doctorales notamment en sciences de l’environnement à Gamal, les sciences économiques et juridiques de Sonfonia. Cependant, les manquements à gagner restent encore énormes. Comme amélioration de la gouvernance externe, les difficultés à nommer les conseils d’université, les infrastructures aussi sont loin de suffire malgré les efforts.
La question des bourses, des orientations par Gupool, la formation des formateurs ont été aussi longuement débattu au cours de cette rencontre. C’est pourquoi des recommandations ont porté sur l’amélioration de plusieurs points. À savoir la définition des différentes bourses, associer les institutions d’enseignement supérieures à l’orientation des bacheliers, la publication à temps des résultats pour ne pas retarder la rentrée universitaire, l’occupation des domaines universitaires, former les jeunes au master, au doctorat pour qu’ils puissent remplacer dans les années à venir l’équipe vieillissante des formateurs actuelles.
Présidant la rencontre, le ministre de l’enseignement supérieur Yéro Baldé a pour sa part remercié le président de la république pour les efforts fournis dans l’accompagnement de son département pour faciliter les conditions de travail des enseignants et des étudiants. Il s’engage également à poursuivre les reformes et appliquer les recommandations faites lors de cette séance de travail.
Pour la première fois, les acteurs de l’enseignement supérieur ont eu la chance de se concerter au tour des objectifs prioritaires définis par le département. Les cadres ont salué la reforme du ministère pour ce qui est de l’amélioration des conditions de leur vie.
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