L’UNESCO a organisé trois ateliers pour restituer les résultats d’études destinées à mieux comprendre comment les systèmes éducatifs du Cameroun, du Togo et du Sénégal répondent aux VGMS

Actualité COMMUNIQUÉ

La violence de genre en milieu scolaire (VGMS) est un phénomène qui touche des millions d’enfants, de familles et de communautés, en Afrique de l’Ouest et du Centre comme dans tous les pays du monde. Elle désigne des actes ou des menaces de violence sexuelle, physique ou psychologique perpétrés dans les écoles et leur environnement, résultant de normes et stéréotypes de genre et imposés par des rapports de force inégaux.

Les effets des VGMS sur les jeunes, y compris les enfants, sont considérables. Au-delà de la souffrance et des conséquences sur la santé, la violence a des répercussions négatives sur la performance scolaire et les résultats éducatifs à long terme. Les participants de l’atelier au Sénégal ont ainsi rappelé que « Les VGMS constituent un obstacle à l’éducation et provoquent une réduction du retour sur l’investissement national en la matière. Le secteur de l’éducation a un rôle à jouer dans la réponse aux violences de genre en milieu scolaire. Il lui appartient de remplir ce rôle et de prendre des mesures en conséquence ».

La réponse aux VGMS passe par des actions à différents niveaux, y compris les curricula, la formation des enseignants, les politiques sectorielles et les dispositions règlementaires. Afin de l’évaluer, l’UNESCO a élaboré un outil d’analyse et de visualisation qui a été exploité par l’Institut de formation et de recherche démographiques (IFORD). Le partage des résultats dans les trois pays a permis de recueillir de précieuses informations pour compléter les diagnostics. En particulier l’IFORD dispose désormais d’une liste plus complète de documents nationaux sur les quatre composantes et peut identifier de bonnes pratiques à partager entre les trois pays. Forts de ces éléments, les participants aux ateliers ont pu décider ensemble des prochaines étapes pour renforcer la réponse éducative aux VGMS. En particulier, l’UNESCO soutiendra les ministères dans l’élaboration de modules harmonisés de formation des enseignants, et proposera des solutions concrètes pour renforcer les politiques sectorielles, la règlementation, et la pratique des enseignants en salle de classe.

Les trois ateliers, organisés avec le soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères de la France (MEAE), en collaboration entre les Bureaux Régionaux Multisectoriels de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel) et pour l’Afrique Centrale (CEEAC), les ministères en charge de l’éducation de chaque pays et les Commissions nationales camerounaises et togolaises pour l’UNESCO, se sont déroulés les 23-24 août (Togo), 29-30 août (Cameroun) et 5-6 septembre (Sénégal).

UNESCO

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